dimanche 20 mars 2016

Pierre Hérisson prend le pouvoir sur le Parc Naturel Régional du Massif des Bauges

Suite aux élections municipales de 2014, comme 1ère vice-présidente du Parc Naturel Régional du Massif des Bauges, je m'opposais à la création d'un poste de vice-président pour M. Pierre Herisson (à 420 € par mois) car il laissait sa place de sénateur. Il était cependant élu en Comité Syndical à quelques voix près. Il vient de prendre sa revanche en obtenant de Philippe Gamin, Président du PNR des Bauges, de me retirer la présidence de la commission Energie.
En 2010, quand j'ai été élue vice-présidente région au Parc, j'ai obtenu le financement par la région, d'un poste dédié au plan climat, à la mobilité et l'énergie. Suite à l'embauche d'un chargé de mission, nous avions créé une nouvelle commission dont le président de l'époque, André Guerraz, me refusait la présidence car une conseillère régionale ne pouvait être également présidente de commission. Pourtant, le bureau me l'accordait sur un compromis de co-présidence avec Marcel VERNEY.
Cette commission a travaillé, sur le Plan Climat Territorial du PNR, sur la mobilité et enfin nous avons obtenu d'être territoire à énergie positive TEPOS par la Région en entraînant avec nous les agglomérations de Chambéry et Annecy. Puis nous devenons Territoire à Energie Positive et Croissance Verte TEPCV au niveau national, et la venue du Président de la République, en août 2015, pour signer lui même la convention.
Les présidents de commissions peuvent être des citoyens, des partenaires, des élus. Je suis toujours élue au comité  syndical car je suis déléguée par ma commune Faverges-Seythenex et peux conserver la présidence de la commission énergie comme je le souhaite, mais on me l'a retirée pour l'offrir à un nouveau conseiller régional, fait sans précédent au Parc.
Quand j'étais Conseillère Régionale, je ne pouvais pas avoir la présidence de cette commission, et je l'ai obtenue par reconnaissance du bureau pour le travail fait pour que cette commission existe et maintenant on l'offre à un nouveau conseiller régional qui n'aura rien fait, ni même demandé. On m'explique que c'est pour créer de bonnes relations avec la nouvelle majorité du conseil régional. Pourtant en d'autres temps on avait donné une commission à Léone MARTIN-RETORD à la fin de son mandat de conseillère régionale alors qu'elle était à l'UMP, que la majorité régionale était à gauche et qu'elle n'était ni membre du comité syndical, ni même habitante du PNR. Les règles évoluent en fonction de qui le président veut choisir comme vice-président ou comme président de commission. On fait une place à 420 € par mois à Pierre Hérisson qui n'est que le représentant d'une ville-porte et on "vire" la représentante de la plus grosse commune du Parc même si elle est à l'origine de cette commission car elle est écologiste. la démocratie n'est pas de mise au PNR.
Alors que le président ne savait pas vraiment me justifier le motif de ce retrait si ce n'est que je n'étais plus conseillère régionale; avant je ne pouvais pas l'avoir parce que justement j'étais conseillère régionale !! c'est Pierre Hérisson qui a tranché : "Mais M. le Président, vous pouvez retirer les présidences de commissions quand vous voulez." La règle n'est pas écrite, j'avais été élue par le bureau mais P. Herisson tient sa vengeance.
Je reste au comité syndical car les élus de la commune Faverges-Seythenex m'ont confié cette délégation mais je pense que cet épisode, révélateur de la gouvernance du PNR, doit être connu des citoyens.
Mercredi prochain les dix nouveaux conseillers régionaux vont désigner leur nouveau vice-président et deux membres pour le bureau. Alors qu'en 2010, la majorité de gauche laissait une place pour la droite dans ce bureau par respect démocratique , en sera-t-il de même quand c'est une majorité de droite ?