samedi 31 mai 2014

Relevons le défi d'une Europe au service des citoyens!


Les député-e-s de la nouvelle délégation écologiste française se sont retrouvés à Bruxelles, au Parlement européen, pour discuter des grandes orientations de cette nouvelle législature.
Michèle Rivasi a été désignée comme Coordinatrice de cette délégation, après avoir été dans le précédent mandat vice-Présidente du Groupe des Verts-ALE.
Pascal Durand sera en charge des relations avec le parti national et les élu-e-s à l'Assemblé nationale et au Sénat.
Parmi les priorités de la délégation Europe Écologie figureront la protection des consommateurs et des travailleurs, le rejet du traité transatlantique, la réussite de la conférence sur le climat à Paris en 2015 (COP 21) et la mise en place d'un véritable plan de relance économique grâce à la transition énergétique, qui permettra de créer des millions d'emplois en Europe.
Par ailleurs, la délégation écologiste française prend acte du résultat des élections européennes et ambitionne de transformer son slogan de campagne "Donnons vie à l'Europe" en réalité institutionnelle.
"Le message des électeurs a été clair en France comme dans d'autres pays frappés par l'euroscepticisme: nos institutions doivent se ressaisir et travailler au service des citoyens européens. Le résultat des élections européennes nous appelle à apporter des réponses politiques claires dans la vie quotidienne des français-e-s et des européen-ne-s".
Membres de la délégation :
José Bové
Karima Delli
Pascal Durand
Yannick Jadot
Eva Joly
Michèle Rivasi

jeudi 22 mai 2014

Annecy, 2ème ville la plus polluée de France

Jeudi 15 mai, le Dauphiné Libéré annonçait le très mauvais score d'Annecy au classement par l'Organisation Mondiale de la Santé des villes les plus polluée. Le maire et l'adjoint à l'environnement de la ville d'Annecy invoquent des mesures prises au mauvais moment, au mauvais endroit et pas sur les bons polluants. Pourtant, les faits sont.là. 
Je m'étonne que l'on s'étonne. Pour qui suit régulièrement les mesures de l'observatoire Air Rhône-Alpes, nous dépassons très régulièrement les seuils autorisés. Une des principales raisons est le trafic voiture qui ne cesse d'augmenter, dans toutes les directions en sortie de ville et des camions sur l'autoroute.
Le SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) du bassin annécien, approuvé le 26 février 2014, prévoit une croissance démographique de 2010 à 2030 d’environ 20%.
Pour, la rive ouest, le secteur que je connais le mieux , déjà saturé, deux options sont envisageables, mais elles n'auront pas les mêmes conséquences :
Le tunnel sous le Semnoz : le plus coûteux
Le percement d'un tunnel permettrait de délester une partie du trafic voitures et camions sur Annecy et Sevrier, Le dispositif, selon le Conseil Général, serait accompagné d'un BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) de Faverges à Annecy en voie réservée sur une bonne partie de Saint-Jorioz, et pas du tout au delà de Duingt vers Faverges . Ainsi à partir de Duingt la route serait hyper saturée en heure de pointe (HP) en passant de 1900 à environ 2600 véhicules / h, du fait du cumul résultant de la croissance démographique et du trafic induit de plus de 30% par le tunnel qui sera raccordé aux routes à fort trafic et à l'entrée de l'autoroute A41.
Par analogie avec le coût réel d'autres projets récents réalisés sur le territoire national, le tunnel de 2,9 km plus les accès et le « BHNS » avoisineraient les 500 M€ dont seulement 51 M€ pour les TC, soit 10% !
De plus, le supplément de trafic imposerait, de toute évidence, le doublement de la route de Sévrier à Faverges (déjà envisagé par les « tout voiture » avant 1998) impliquant un autre tunnel vers Duingt !
Cette solution ne fera qu'empirer les problèmes de pollution déjà à des taux inacceptables, il ne fera pas bon vivre dans le bassin annécien.
Un transport en commun en site propre et performant
Cette solution consisterait à abandonner le projet de tunnel et à absorber la croissance des déplacements d'ici à 2030 par des transports en commun suffisamment attractifs, donc en site propre intégral, sous forme de Bus à Haut Niveau de Service ou de tram-trains. Pour «apaiser» le trafic de 2030 par rapport à l’actuel, le TC répondant aux 10 principaux critères d’attractivité incontournables pour obtenir une part de report de trafic de 34% ne peut être, compte tenu du niveau de qualité attendu par les usagers de la rive ouest (habitués au confort du « tout voiture »), qu’un tramway, offrant la fréquence, la fiabilité, la longueur variable des rames selon la demande, l’interconnexion directe pour Genève, Aix les bains, etc., le confort, le prix, etc.) .
Le coût de la voie ferrée bidirectionnelle (engazonnée) longeant la « voie verte » (dont l’emprise globale au sol naturel d’au-moins 10 m permet de mettre côte à côte la voie verte et la voie de tramway) serait, en 1ère phase d’Annecy gare à Duingt, de l’ordre de 120 M€ soit 25% de la solution en tunnel ! Le prolongement jusqu'à Faverges et même Albertville en comparaison de coût devient tout à fait réalisable.
Cette solution serait nettement moins onéreuse que le tunnel et apporterait une réponse fiable à tous ceux qui souhaiteraient laisser la voiture et cesser de contribuer malgré eux à l'élévation des taux de pollution.
Mais alors que fait-on des camions ?
Une grosse part du trafic camion de la Savoie est un trafic de transit entre la France et l'Italie. A  l'automne dernier un groupe d'élus, dont moi même, avons déposé plainte pour mise en danger de la vie d'autrui. En effet, la pollution induite par ce trafic impact directement la qualité de l'air de nos régions et donc de notre environnement quotidien. Actuellement, le tunnel ferroviaire existant du Mont-Cenis n'est qu'à 20% d'exploitation de son potentiel. Les infrastructures pour augmenter le transfère des camions sur les trains ne sont jamais réalisées. Ce jeudi, un très grand nombre de citoyens nous ont rejoint et nous sommes allés déposer collectivement leurs plaintes au tribunal.de Grande Instance de Chambéry. La solution pour les camions, mis à part la déserte locale, ce n'est pas la route ni les tunnels routiers.
Dès demain on peut changer les choses sur la rive ouest du lac.
Avec le Parc Naturel Régional du Massif des Bauges, où je suis présidente de la commission « Energie, Mobilité, Plan Climat » on a analysé notre contexte et on a étudié différentes solutions adoptées ailleurs.
Alors que le covoiturage s'organise un peu partout, il est assez difficile à mettre en place sur ce secteur, car beaucoup de salariées sont des cadres, des professions libérales, des enseignants... qui ont des horaires irréguliers suivant les jours ou qui n'ont pas des heures de retour stables, que ce soit dans le sens Annecy/Faverges ou dans l'autre. Par contre il y a peu de dispersion spatiale, tout le monde suit le même axe. Nous devons donc trouver une solution où le covoiturage de l'aller ne soit pas forcément le même que le retour. De fil en aiguille pour une plus grande souplesse d'horaires et d'organisation nous en sommes arrivées au « stop-amélioré » qui est pratiqué dans quelques secteurs en France que nous avons étudié.
Le « Stop-Amélioré » consiste à s'inscrire à la démarche et à recevoir un badge à mettre sur sa voiture, un brassard et une ardoise avec les destinations pré-inscrites. Il faut définir les points de pose et dépose des passagers les plus pertinents et sécurisés. Plus de gens participeront, plus le temps d'attente sera réduit ; Un jour on est chauffeur car on a absolument besoin de sa voiture, mais bien souvent on accepte de se mettre passager sur les points de ramassage. On perd un peu en autonomie de mobilité, mais on permet de réduire le trafic, la pollution et certainement le temps de trajet, si le nombre de véhicules diminue suffisamment.
Cette proposition, nous l'expérimenterons en septembre et j'espère que les habitants du bord du lac comprendront tout l'intérêt de s'y investir dès le démarrage.
Merci à Edmond LUCA et Bernard CROSET pour leurs éléments chiffrés.

mardi 20 mai 2014

Loi sur l'Economie Sociale et Solidaire ESS

 
La loi qui vient d’être votée au Parlement représente une avancée importante pour la reconnaissance de l’économie sociale et solidaire.
Sous l’impulsion de Cyril Kretzschmar (EELV), Rhône-Alpes a mené plusieurs expériences pionnières en termes d’économie sociale et solidaire. La loi qui vient d’être votée s’en inspire en partie.


http://elus-rhonealpes.eelv.fr/2014/05/19/rhone-alpes-inspire-la-toute-nouvelle-loi-sur-leconomie-sociale-et-solidaire/