mercredi 5 avril 2017

Pourquoi le Revenu Universel d'Exitence ?


Au delà des aspects techniques de sa mise en œuvre que vous pouvez consulter sur le site de campagne de Benoît Hamon https://www.benoithamon2017.fr/rue/, quel est l'intérêt, les bénéfices attendus du Revenu Universel d'Existence :

- Le RUE plutôt que la rue.
Combien de personnes craignent de se retrouver un jour à la rue. Ce qui nous paraissait totalement impossible il y a a quelques années, l'est de moins en moins. Que l'on se sépare, que l'on perde son emploi, que l'on ait une chute brutale de revenus, le montant du RUE sera immédiatement recalculé, sans attendre, pour faire face à ce changement.

- Une plus grande autonomie dans nos choix de vie.
Avec ce revenu garanti, on peut se lancer pour créer son activité et envisager sereinement les premiers mois nécessaires pour se faire connaître et tester son projet. Au fur et à mesure de son développement, quand le chiffre d'affaire le permettra, le RUE baissera jusqu'à devenir inutile.
Par ailleurs, un salarié pourra décider de ne pas poursuivre chez un employeur qui ne lui convient pas, le rapport de force salarié/employé sera rééquilibré. D'autres pourront de leur propre initiative reprendre une formation ou faire une pause avec un congé sabbatique, actuellement réservé aux seuls personnes fortunées. On pourra utiliser ce revenu pour baisser son temps de travail et s'occuper d'un parent en fin de vie, d'une association, de ses enfants en bas âge, …
Avec le revenu universel, on peut prendre des risques. Celui d'un autre projet professionnel, plus satisfaisant, même s'il est moins rémunérateur au départ.

- Un coup de pouce dans l'économie locale
Le RUE versé directement aux personnes est une somme d'argent qui retourne aussitôt dans le circuit de l'économie de proximité, contrairement aux aides pour les entreprises, comme le CICE, qui a augmenté leurs marges. Il y a eu très peu d'emplois créés et les actionnaires ont continué de défiscaliser ou pire transférer les bénéfices dans les paradis fiscaux sans aucun effets sur l'économie. A contrario, ceux qui toucheront le RUE en ont besoin, pour plus de loisirs au quotidien, plus de culture, plus d'amélioration de leur habitat, plus d'éducation des enfants… ce qui génère et développe de l'emploi. On rentre dans un cercle vertueux de développement économique local.

- Une réelle redistribution des richesses.
Le RUE, ce n'est pas la charité, c'est considérer que dans un pays classé 6ème puissance économique mondiale, tous ses habitants doivent bénéficier de la richesse produite et doivent pouvoir vivre dignement. 8,8 millions de travailleurs pauvres contribuent à cette richesse par leur travail.

- Des étudiants équitablement autonomes
Les étudiants seront plus autonomes vis à vis des parents et ne seront plus obligés de travailler pour financer leurs études. Ils pourront s''y consacrer exclusivement comme les enfants de parents aisés.

- Une vie digne pour tous
Avoir une visibilité sur ses revenus c'est pouvoir commencer à construire sa vie et son autonomie dès 18 ans, c'est se sentir inclus dans la société. Les diverses expérimentations montrent que cette dignité maintenue ou retrouvée, on a envie de travailler et obtenir des compléments pour mieux vivre encore, on a envie de trouver son utilité sociale dans le collectif.

- Un monde rural revitalisé
Un des effets attendu est la revitalisation du monde rural et des villages désertés. Un revenu universel garanti peut permettre d'ouvrir une petite épicerie, qualifiée de non rentable, en milieu rural, créer une activité maraîchère, se lancer dans l'artisanat, c'est inventé un nouveau service à la personne, c'est ramener de la vie et des services à la campagne. Beaucoup feront le choix de privilégier une qualité de vie même moins rémunératrice et développeront une vie sociale apaisée.

- Quels financements ?
L'individualisation de l'impôt sur le revenu en contrepartie de l'individualisation du revenu universel dégagera 24 milliards d'euros. La lutte contre l'évasion fiscale et la suppression des niches fiscales que certains appellent « optimisation fiscale !» seront considérablement réduites et peuvent ramener des sommes considérables. Payer des impôts c'est participer à la construction des équipements et des services du pays, c'est acter d'un principe de solidarité sur un territoire, c'est un acte patriotique. La création d'une taxe sur les robots, c'est à dire sur les machines qui génèrent de la suppression d'emplois, est également envisagée, tout comme la fusion de l'impôt sur la fortune (ISF), de la taxe foncière, et des droits de succession. L'objectif  est clair pour Benoît Hamon : taxer ceux qui ont le plus de revenus pour plus de justice sociale entre tous. 

Le RUE c'est l'éloignement définitif de la précarité, terreau de tous les extrémismes.

lundi 3 avril 2017

Hamon ou Mélenchon


Adhérents d'ÉELV, nous avons été les seuls à renoncer à notre candidat, Yannick Jadot, pour aller vers une candidature unique. Bien que partagée, la majorité d'entre nous a choisi que nous nous associions à la candidature de Hamon qui avait su gagner la primaire plutôt que Mélenchon qui s'était auto-proclamé faisant fi de notre démarche de rassemblement des élections régionales. EELV a sacrifié beaucoup de ses élus régionaux pour favoriser l'émergence d'une nouvelle dynamique avec le Front de Gauche. Nous payons constamment notre volonté de faire de la politique autrement, face à un Mélenchon ou un PS, bien rôdés dans leurs pratiques politiciennes.

Sur le fond des projets pour la présidentielle, l'écart programmatique entre Jadot, Hamon et Mélenchon tient à quelques détails qui ne justifie pas de perdre l'opportunité de mettre en œuvre cette transition citoyenne, écologique et sociale dès cette présidentielle. Mais leur entêtement empêche toute convergence et les égos des chefs et des militants me rend bien pessimiste.
Le programme de Benoît Hamon, sur bien des points repris de celui d’EELV, provoque le rejet de nombre d’élus du PS qui n'avaient plus rien de socialistes. Pourtant, force est néanmoins de constater qu’il ne remet pas en cause le lancement de l’EPR de Flamanville, et qu' ÉELV ne partage pas son option de renforcement de la défense militaire basée sur la dissuasion nucléaire.

Le programme de Jean-Luc Mélenchon se revendique tout autant de l’écologie. Mais sur des points comme le régionalisme et l’Europe, ÉELV a des approches et des analyses différentes. Nous ne défendons pas le centralisme d'état et encore moins l'idée de sortir de l'Europe qui rejoint en cela l'extrême droite. L'Europe est celle que nos élus ont construit, à nous d'en changer. Nous ne cautionnons pas non plus certaines positions en politique étrangère, ni son indulgence envers certains chefs d’état.

Concernant le revenu universel, Mélenchon reste sur une vision de lutte des classes et ne se projette pas dans une nouvelle vision de la société . Une société où le travail et sa rémunération serait un complément d'un revenu universel (pour tous) qui rendrait chacun plus autonome dans son projet de vie et dans son rapport de force avec son employeur. Mais sur ce point beaucoup de militants ont encore du mal à intégrer toutes les dimensions de cette innovation sociétale qui générerait une nouvelle dynamique économique et sociale.

En présence de deux candidats de la gauche, les chances sont faibles pour chacun d’eux mais le cumul des deux nous donnerait l'espoir d'un monde nouveau plus juste plus apaisé qui éloignerait de manière durable la menace de l'extrême droite par la réduction notoire des inégalités.

Dans ce contexte de candidats multiples à gauche pour les présidentielles, EELV a décidé de présenter des candidats sur toutes les circonscriptions aux législatives. Ce programme de Mélenchon à Hamon qui est celui que nous défendons depuis plus de 20 ans, nous le porterons nous-même face au Président Emmanuel Macron qui a comme priorité la production de dividendes et la réduction des biens communs et qui n'a que faire de l'écologie.

Je serai donc candidate dans la 2ème circonscription de Haute-Savoie, pour supplanter le candidat LR qui s'installerait pour son troisième mandat derrière Carle, Fillon, Sarkozy, Chirac,… tous mis en examen pour diverses affaires de profits grâce à leurs cumuls de mandats dans le temps. 
Je découvre ce soir, au journal de France 2 que Sophie DION, députée du secteur du Mont-Blanc est, elle aussi, fortement soupçonnée de conflits d'intérêts...