vendredi 25 septembre 2020

Un réel espoir

  La campagne des sénatoriales touche à sa fin. Elle fut intense.

Je tiens à remercier tous les élus qui m’ont reçu,
tous ceux qui sont venus à ma rencontre lors des réunions dans les territoires,
tous ceux qui nous ont fait parvenir des messages d’encouragement
et les personnes qui se sont engagées généreusement à mes côtés pour m’accompagner et me soutenir.

A certains égards cette campagne fut compliquée. Le délai court ne m’a pas permis de rencontrer tou-te-s les élu-e-s. Je le regrette car ce fut des moments enrichissants. Nous avons abordé tant de sujets, du versement transport aux plans alimentaires territoriaux en passant par les baisses de dotation et les fonds de péréquation. Il y a tant à construire ensemble !

J’ai essuyé des attaques aussi, peut être est-ce le signe que ma candidature est un réel enjeu politique pour la Haute-Savoie.

Ce que je retiens est l’envie d’avancer sur le chemin de la transition écologique de nombreux élus de tous bords. Certains y arrivent par le prisme de la mobilité, d’autres par celui de l’énergie mais pour beaucoup c’est le simple constat des dérèglements en cours et la nécessité de concevoir le développement de notre territoire autrement. C’est aussi le sentiment de responsabilité qui nous anime car nous construisons demain par nos décisions d’aujourd’hui.

Cette campagne, vous rencontrer, m’a conforté dans l’analyse que notre territoire est prêt à faire les premiers pas vers la transition écologique, en se posant des questions pragmatiques, en lien direct avec l’amélioration de la vie quotidienne de nos concitoyens.


vendredi 11 septembre 2020

Je serai candidate aux sénatoriales

J’entends et je lis l’inquiétude de certains favergiens si je suis élue sénatrice et que je doive quitter mes fonctions de 1ère adjointe. Qu’ils soient rassurés, je conserverai ni le statut, ni l’indemnité de maire-adjoint mais je resterai en soutien du travail d’équipe de la municipalité.

Bénéficier d’un sénateur de proximité sur son territoire est un avantage pour être au plus près de l’action gouvernementale, de ses déclinaisons possibles sur le territoire. C’est un soutien pour faire avancer les projets et pour interpeller directement l’exécutif national sur des dysfonctionnements, sur des décisions qui par exemple ne seraient pas judicieuses pour nos territoires de montagne. J’aurai à faire prendre conscience aux plus hautes instances de l’impact spécifique du changement climatique sur la Haute-Savoie qui est déjà passée à +2°, sur la fonte des glaciers qui très rapidement aboutira à l’assèchement des Alpes (château d’eau de l’Europe), à la fonte du permafrost qui au-delà de l’inquiétude de nouveaux virus libérés génère déjà des effondrements qui vont continuer, sur la perte de biodiversité, sur la mauvaise qualité de l’air qui s’amplifie … Ces phénomènes qui se passent chez nous et nous impactent dans nos vie quotidiennes sont intrinsèquement liés à des choix locaux mais également nationaux antérieurs.

Je serai active pour montrer qu’il y a urgence à résoudre les problèmes de mobilité en 74 (transport routier et mouvement pendulaire autour de Genève ou autour d’Annecy, et tourisme en général) et comment les difficultés propres à l’évolution de notre territoire vont impacter l’ensemble de la nation si on n'y prend garde (transport, la qualité de l’air, le manque d’eau, la dégradation des paysages et de l’attractivité de ce territoire ).

Un sénateur est également là pour accompagner les collectivités territoriales bien plus qu’un député. Dans cette fonction, j’ai la volonté d’accompagner tous les élus de ce territoire qui ont conscience de ces enjeux et veulent travailler collectivement sur une vision globale. Il s’agit de co-construire, au-delà des chapelles partisanes, sur ces gros enjeux : Comment on réorganise l’ensemble des transports en commun pour sortir du tout voiture et camions et que chacun ait une offre de transport de proximité ? Comment on réorganise l’offre de logements pour limiter les mouvements pendulaires domicile/travail (coûts en temps et en essence pour les salariés) ? Comment on demande des études prospectives sur l’évolution de l’offre en eau potable disponible sur notre territoire (à long terme soit, mais c’est indispensable à l’échelle du pays)? Comment on mutualise le montage de projets de production énergétique locale ? Quel est l’échelle pertinente pour construire nos Plans Alimentaires Territoriaux ?...

Je serai à l’écoute et dans la co-construction avec tous les élus de Haute-Savoie en solidarité territoriale, pour la reconnaissance des spécificités de notre département, pour plus d’équité entre communes et plus de justice sociale pour chaque habitant où qu’il soit.

Face aux crises économiques, sanitaires, sociales… on constate que les territoires, pays, au-delà de leur niveau économique, résistent mieux quand les solidarités humaines, économiques, structurelles sont mieux organisées.

C’est tout cela que nous avons à construire ensemble et pour lequel je m’investirai.

Que les favergiens soient rassurés, le travail d’un sénateur est directement lié à celui des élus locaux et je resterai impliquée avec le projet proposé pour Faverges-Seythenex avec encore plus de poids pour le mettre en œuvre.

mercredi 24 juin 2020

Loterie de 500€ pour l'achat d'un Vélo à Assitance Electrique VAE

Comme dit dans l’article précédent, j’ai refusé de participer au conseil comme élue mais je suis revenue vers 22h et j'ai pu assister au débat sur la délibération VAE (Vélo à Assistance Electrique)
depuis la salle.
Pour engager la société vers la transition écologique, Marcel Cattanéo fait voter au dernier conseil municipal du 22 juin, une aide de 500 € à 20 personnes sans conditions de ressources.
La discussion du conseil a porté sur divers points qui n’avaient pas encore été éclaircis.
Comment seront choisis les heureux bénéficiaires ? Contrairement aux apparences ce ne sera pas une loterie, mais dans l’ordre d’arrivée des dossiers. Premiers arrivés, premiers servis. Il n’y a pas d’effet rétroactif pour un achat qui viendrait d’être fait. On évoque l’idée que l’achat devrait se faire
dans un magasin partenaire sans être très clair sur la procédure pour en bénéficier.
A partir de quand cette délibération deviendra-t-elle effective ? Le maire hésite et propose soit le 1 juillet, soit le 1er septembre, cela n’avait pas encore été discuté ! Ce sera la 1 juillet.
M.Riquier évoque l’idée de faire une différence entre un achat pour aller au travail et un achat de loisir. Il propose 500 € sur attestation de l’employeur et 300 € pour les loisirs. Cette idée absurde sera retenue. Pourquoi pas 300 € pour mon parapente !
André Gruffaz propose de faire une aide proportionnelle aux revenus du foyer, mais cette idée ne sera même pas retenue.
Personne ne pose la question du mode de communication pour que chaque citoyen soit équitablement informé ni du processus de validation d’ordre d’arrivée des dossiers à la mairie. Je suppose que, comme pour les soldes, on fera la queue à l’ouverture de la mairie mercredi prochain pour être le premier à déposer son dossier, 500 € ce n’est pas rien !
Il y a encore beaucoup de flou à régler avant pourtant !

Cette délibération est très hasardeuse dans sa mise en œuvre mais pas seulement. L’aide de l’état mentionnée en début de délibération pour justifier la démarche n’entre pas dans le processus voté. L'état donne le même montant que la commune pour un total maximum de 200 €. L’optimum est donc de 100 € de la commune et 100 € de l’état. Si la commune donne 150 €, l’état n'apportera que le complément de 50 €, si la commune donne 500 € l’état n’intervient plus et ne donne plus rien.
En quoi cette délibération de « loterie » ou de « cadeau à des amis » pour 20 personnes, contribuera-t-elle à la nécessaire transition écologique ?  L'obtention de l'aide n'amènera pas forcément, le bénéficiaire à un changement de ses habitudes pour ses déplacements du quotidien. L'effet peut être totalement insignifiant sur les nécessaires changements de pratique.

Pourtant, après une discussion qui relève plus d'une réunion de liste que d'un conseil municipal sur le départ, Anne-Marie Bernard et ses colistiers votent POUR cette proposition de la liste M.Cattanéo dont on ne comprend pas la finalité, le bénéfice collectif.

Pour laisser son vélo
à ce stationnement
en pente, il faut
l'attacher au support
sinon il sort !
Avec la liste « ENVIE COMMUNE » menée par Jacques Dalex. Pour encourager l'usage du vélo  comme moyen de transport alternatif à la voiture pour de courts trajets, nous accompagnerons la remise en état des vélos et la remise en selle (apprendre ou réapprendre à circuler avec son vélo).
Concernant l'aide l'état pour l'achat de VAE, nous appliquerons celle qui déclenche la subvention maximale de l'Etat de 100 € + 100 € de la commune soit 200 € avec conditions de ressources, pour chaque citoyen qui en fera la demande.  Avec le même budget, on peut déclencher l'achat de 100 vélos à Assistance Electrique (VAE) au lieu de 20, et surtout 100 bénéficiaires de 200 € au lieu de 20 à 500 € et du temps pour faire la démarche. Cette offre sera complétée de Vélos à Assistance Electrique en location pour permettre à chacun d'expérimenter l'usage avant de s'engager dans un achat encore onéreux ou pour un usage ponctuel.

Nous installerons un box à vélo sécurisé en centre-ville et reverrons les stationnements vélos qui ne sont pas toujours fonctionnels.

Conseil municipal du 22 juin


Une fois le conseil ouvert, je demande la parole pour faire cette déclaration :

"Alors que les conseils municipaux de l'hexagone peuvent de nouveau se tenir depuis le 18 mai, celui de Faverges-Seythenex est prévu bien trop tard dans le mandat. Tellement tardivement qu'un problème technique, qui se reproduit pour la 3ème fois en deux ans, le retarde encore (l'envoi trop tardif des documents aux élus, qui ne les reçoivent pas dans les délais légaux, rend impossible la tenue du conseil). Le conseil a donc lieu le 22 juin pour un deuxième tour des élections fixé le 28 juin.
Si le contenu de ce conseil correspondait effectivement à la gestion des affaires courantes avant le changement de gouvernance, nous aurions participé bien volontiers.
Mais, un conseil pour la liquidation de 383 000 € de patrimoine communal, pour une atteinte à la politique sociale avec la suppression des mercredis sans cartable, pour la validation de votre programme à venir concernant la Forge, pour la loterie de 500 € pour 20 vélos électriques sans aucun critères d'attribution , et bien d'autres encore... nous indigne.
D'ailleurs vous prévoyez vous même que ce conseil tardif pour passer vos délibérations de dernière minute ne fera peut-être  pas recette puisque vous évoquez en fin de convocation qu'en cas d'absence de quorum le conseil aurait lieu vendredi soir 26 juin !
Cette dernière semaine avant les élections est traditionnellement consacrée aux réunions publiques. Même si vous avez décidé de vous y soustraire, c'est essentiel pour les citoyens qui souhaitent voter en connaissance de cause. Nous regrettons que vous ne respectiez pas ce temps démocratique.
Pour toutes ces raisons, nous, Jeannie Tremblay-Guettet et Claude Gaillard, élus du conseil municipal ne participerons pas à ce conseil du 22 juin 2020."
Et j'ai quitté le conseil. Claude ne s'était pas déplacé.

Les quatre membres du groupe Anne-Marie BERNARD sont présents, dont trois en short, et ne font aucun commentaire.

Seul deux membres sur la liste de Patrick Duc sont présents.

André Gruffaz demande également la parole pour faire les mêmes reproches que précédemment. "Je suis surpris de voir figurer à l'ordre du jour de ce conseil, des décisions à prendre qui sont également des promesses de campagne de la liste majoritaire actuelle.../... En outre, de nombreux points me semblent du ressort des élus du prochain mandat, et anticipent des décisions pour cette future mandature.
- Ventes de logements (points 22-23-24)
- Acquisition de locaux (point 36)
Aussi, je me proposais de m'abstenir ou de voter contre certains points."

Roland Blampey parle à son tour avec toujours ce reproche de conseil qui arrive beaucoup trop tardivement.
Sur 55 points mis au vote :

Le groupe de Mme Bernard fait 12 votes différenciés.
Compte tenu du 1/4 des votes où les membres du groupe ne sont pas d’accord entre eux, je n’ai analysé que le vote de Anne-Marie Bernard qui se propose comme tête de leur liste pour la prochaine mandature.
13 ABSTENTIONS, soit 25 % des votes, où elle ne sait pas quoi décider.

38 votes POUR dont :
- L’augmentation systématique, chaque année, de la cantine.
- au moins la 3ème climatisation à la crèche sans jamais évoquer l’idée d’une rénovation thermique du bâtiment. Equipement refusé dans la majorité des crèches pour des raisons sanitaires.
- Le projet électoraliste d’une aide de 500€ pour l’achat d’un vélo électrique (pour les 20 premières demandes) ouvert à partir du 1er juillet.
Seulement 3 CONTRE dont :
- Le compte administratif de la Sambuy (sans explications de vote)
- La révision du budget prévisionnel 

Un refus de voter

vendredi 5 juin 2020

Grottes et cascades, que s'est-il vraiment passé ?

Début mars, un habitant m'alerte, photos à l'appui, de travaux d'envergure, depuis l'automne, aux Grottes et Cascades de Seythenex : grosses buses, plate-forme en béton d'environ 25 m2, fermeture du sentier,... Cette demande d'un citoyen est tout à fait courante puisque je suis une élue de la commune.

En commission urbanisme, dont je suis membre, nous étudions les permis de construire et les autorisations de travaux qui ont au préalable été instruits par les services de la mairie. Je suis très rarement absente et je ne me rappelle pas avoir vu passer de dossier concernant les Grottes et Cascades. Je pose la question à la commission suivante du 11 mars.
Le maire délégué de Faverges (président de la commission) et le maire délégué de Seythenex ne semblent ne pas être au courant et l'un d'eux m'affirme aller dés le lendemain matin, pour se renseigner auprès du propriétaire.

Sur ce, huit jours plus tard, le confinement fait rentrer tout le monde à la maison.

Fin mars, certains dossiers d'urbanisme sont traités à distance avec la commission. Pourtant, je n'ai aucun retour concernant les Grottes et Cascades de Seythenex, si ce n'est que le chantier continue en période de confinement.

Le 2 avril, par mail aux membres de la commission je repose ma question : "Avons nous des nouvelles sur la nature, les autorisations de travaux aux Grottes et Cascades de Seyhtenex, et la fermeture du sentier ?" Le maire-Délégué me répond le lendemain : "Quant aux travaux effectués,une demande va être adressée à la commission d'urbanisme,nous sommes en train de vérifier la faisabilité" puis un mail des services : " j’ai eu ce jour Mr MABBOUX Christophe au téléphone à ce sujet. Je lui ai demandé de déposer une DP qui précisera tous les travaux qu’il a entrepris sur le site des Grottes et sur le sentier". Je comprends alors que rien n'avait été fait jusqu'à maintenant.
On peut considérer que cela n'a pas d'importance, mais après quelques clics, je découvre que pour la création d'un accrobranche il nous faut connaître :
- quelle est la nature des différents travaux
- quelle est la surface occupée par l'équipement
- qui est propriétaire du terrain
- dans quel type de zone sommes nous au titre du Plan Local d'Urbanisme Intercommunal (PLUI)

- est ce que l'équipement nécessite (dans le cas présent, a nécessité) d'enlever des arbres.
- choix des arbres et expertise phytosanitaire (puis diagnostic de santé annuel des arbres supports).
- la qualité des sols... 

Ces "paperasses" (comme certains peuvent le penser) sont là pour s'assurer que les règles fixées en matière d'urbanisme par la communauté de communes sont respectées et que l'équipement sera sécurisé pour les clients qui viendront en toute confiance. A ce titre en cas de défaillance, au moindre accident l'ensemble des pièces sera contrôlé et non seulement la responsabilité de l'exploitant sera engagée mais également celle du maire. Voyant que les élus de la commission ne prennent pas ce problème au sérieux, je décide d'informer le maire de la situation, lui demandant l'arrêt des travaux jusqu'au dépôt du dossier nécessaire, avec copie aux services concernés de la préfecture (puisqu'ils sont concernés par la procédure).

Un mail des services techniques à la commission urbanisme, du 10 mai, me confirme :
-   "Que l’accrobranche est maintenant en place", alors que ce n'était pas le cas au 11 mars quand j'ai posé la question. La municipalité a donc laissé les travaux se dérouler.
-   "Que le sentier est dans la continuité d’un chemin rural communal dit des grottes partant du chef lieu de Seythenex". Le courrier précise qu'"il passe sur un terrain privé" mais comme la plupart des sentiers et ils ne peuvent pourtant pas être bouchés ou déviés de la seule initiative des propriétaires. Il y a forcément un droit de passage.
-   "Que la municipalité a demandé de stopper immédiatement les travaux" qui sont maintenant terminés, alors qu'ils savaient depuis deux mois qu'il n'y avait pas d'autorisations.
Je suis satisfaite cependant que les vérifications nécessaires soient faites et que les autorisations soient demandées pour régulariser et sécuriser juridiquement le projet.
12 mai - Avis défavorable du maire pour la construction d'un chalet en bois

A la sortie du confinement, le 19 mai, nous avons une commission urbanisme en mairie et ne voyant toujours pas passer la demande d'autorisation de travaux, j'interroge son président. J'apprends alors, que le préfet a demandé le démontage complet des installations ! Dans le cadre du PLUI, il avait été identifié une zone de développement possible, apparemment, il ne se serait pas mis dessus, mais sur la zone classée naturelle ne pouvant recevoir aucun équipement touristique.

Le mardi 2 juin, une personne (sous pseudonyme) ne connaissant vraisemblablement rien du dossier m'attaque ainsi que "Falcy" ! (je n'ai pas eu de contacts avec ce nom) sur Facebook à ce sujet. Il s'ensuit un déferlement de commentaires et de commentaires qui commentent des commentaires...

Le jeudi 4 juin, j'appelle directement le propriétaire des Grottes et Cascades, qui reconnait son erreur. Lors de l'installation de sa tyrolienne, il y a huit ans, il avait eu un accord tacite verbal avec le maire. Il a donc poursuivi selon les même règles. Il apparaît que non seulement son installation de l'accrobranche n'est pas conforme mais l'ensemble de ses nouvelles installations (Tyrolienne, chalet...) non plus !!! Je vous laisse imaginer la suite s'il y avait eu le moindre accident avec un client sur l'équipement. Le propriétaire mal conseiller, comprend maintenant l'ampleur de son risque mais se trouve maintenant dans une situation très compliquée pour le développement de son activité.
Ce que je retiens :
- La commune n'accompagne pas les projets pour qu'ils soient en conformité de la réglementation. Pourtant, la responsabilité du maire (et celle du propriétaire) sera engagée en cas d'accident sur un équipement non-conforme. Par effet ricochet, le porteur de projet, qui veut développer son établissement est mis en danger et se trouve à engager des sommes qui le conduisent à une impasse. Ce projet doit potentiellement amener plus de touristes sur le pôle et pourtant la commune n'anticipe pas.  Elle n'accompagne pas non plus le projet sur le calibrage des stationnements et des routes d'accès, la sécurisation de la traversée de la route par les piétons, le stationnement particulièrement dangereux sur la droite en montant (à pic vertigineux quand on ouvre sa portière,...).
- La commune impose à chaque personne qui souhaite engager des travaux de faire une Déclaration Préalable en mairie ( même à ma voisine pour repeindre ses volets, car ils sont de deux verts différents et elle veut les faire d'un seul vert). En commission urbanisme, nous étudions toutes ces demandes, avec l'aide des services, pour la conformité avec toutes les règlementations. Mon rôle, en tant qu'élue minoritaire, est de s'assurer du bon fonctionnement de la commune du 1er au dernier jour du mandat et beaucoup de favergiens m'en sont très reconnaissants. Cela fait plus de deux ans que l'on ne voit plus les élus des autres listes minoritaires. Sur les 12 membres de la commission, nous ne sommes en général que 4 ou 5.
- Je retiens également que tous les favergiens n'ont pas toujours été traités de la même manière. Pendant des années, la municipalité a refusé l'installation d'un jeune agriculteur qui  était totalement dans les règles pour son dossier d'installation, allant jusqu'à prétexter des nuisances paysagères de son bâtiment à créer dans un secteur qui permettait l'installation. agricole. C'est Claude Gaillard et moi qui avons dû intervenir et le soutenir pour qu'il obtienne son permis. 

Ce que je ne comprends toujours pas :
Lors du PLUI, nous avions délimité un secteur constructible de manière dérogatoire, pour permettre un développement de la zone possible.Je ne comprends pas pourquoi, la tyrolienne, n'a pas été intégrée dans ce périmètre et pourquoi le propriétaire n'a pas été associé et informé des prescriptions concernant son terrain pour ses développements futurs.

 Mon rôle en tant qu'élue, est de veiller au respect de la loi afin d'assurer la sécurité des usagers et la tranquillité de l'exploitant par des travaux en  bonne et due forme. Dans cette affaire, la défaillance des maires-délégués de Faverges-Seythenex, est la seule raison de l'origine des difficultés rencontrées actuellement par l'exploitant des Grottes et Cascades. Il est lui même, maintenant, très conscient de la situation et malheureusement de son impact.

PS : Nouvel épisode ce matin, 6 juin, avec le post de Christophe Mabboux où personnellement je n'ai pas accès.

Plusieurs erreurs dans ce post de Christophe Mabboux :

- Ce n'est pas nous qui avons décidé d'en faire un objet électoral mais quelqu'un de masqué qui avance sous le nom de Claude Bart.
- Je n'ai pas dit, ni écrit, que c'était M.Guénan qui avait autorisé la tyrolienne, j'ai dit que c'était le maire (je sais qu'avant 2014 ce n'était pas M.Guénan) Je ne cite  jamais les personnes par leur nom, quand elles agissent en tant qu'élu mais dans bien leur fonction d'élu.
- Après vérification, Claude Gaillard n'est jamais allé sur le chantier pendant le confinement, il est toujours resté chez lui. Il va être impossible d'apporter la preuve de sa présence.
- Je ne me suis pas adressée à Christophe Mabboux et n'avais pas à le faire. Le 11 mars, j'interroge juste la commission sur un dossier que je n'ai pas vu passer en commission. Mireille Boîte, je ne me prends pas pour le maire, je ne vais pas directement questionner le propriétaire, ce n'est pas à moi de le faire.
- Nous avons la confirmation que si le maire-délégué avait fait le nécessaire, son travail d'élu, comme il nous l'avait affirmé au soir de la commission du 11 mars, il était encore temps d'éviter le pire.
-  Je n'ai jamais eu de contact avec FALCY et je l'ai écrit d’emblée dans mon blog. Je découvre qu'il s'agirait de Mme Marie-Claude Falcy avec qui je n'ai jamais eu aucun contact et qui récuse également les accusations à son encontre.




 

lundi 30 mars 2020

La grande lessive de la petite classe CORONAMINUS



Notre classe échange avec une petite fille des Landes, une autre dans le lyonnais et un enfant de l'école de Viuz.
Lola, la lyonnaise, nous a proposé de participer à la grande lessive en dessinant des fleurs.
www.lagrandelessive.net

Voici les oeuvres de la petite classe CORONAMINUS

Chloé, bientôt 5 ans

Eulalie 3ans 1/2

Rose - 5 ans
Côme 3 ans 1/2



Louna 4 ans 1/2
Jules 4 ans
Lola 4 ans 1/2

Monsieur le Président, je vous fais une lettre...

Lettres d'intérieur - Nouvelle chronique de France Inter qui donne la parole aux écrivains - Lettre de Annie Ernaux lue par Augustin Trapenard, ce matin sur France Inter.


« Monsieur le Président,
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps ».
À vous qui êtes féru de littérature, cette entrée en matière évoque sans doute quelque chose. C’est le début de la chanson de Boris Vian Le déserteur, écrite en 1954, entre la guerre d’Indochine et celle d’Algérie. Aujourd’hui, quoique vous le proclamiez, nous ne sommes pas en guerre, l’ennemi ici n’est pas humain, pas notre semblable, il n’a ni pensée ni volonté de nuire, ignore les frontières et les différences sociales, se reproduit à l’aveugle en sautant d’un individu à un autre. Les armes, puisque vous tenez à ce lexique guerrier, ce sont les lits d’hôpital, les respirateurs, les masques et les tests, c’est le nombre de médecins, de scientifiques, de soignants. Or, depuis que vous dirigez la France, vous êtes resté sourd aux cris d’alarme du monde de la santé et  ce qu’on pouvait lire sur la  banderole  d’une manif  en novembre dernier - L’état compte ses sous, on comptera les morts - résonne tragiquement aujourd’hui. Mais vous avez préféré écouter ceux qui prônent le désengagement de l’Etat, préconisant l’optimisation des ressources, la régulation des flux,  tout ce jargon technocratique dépourvu de  chair qui noie le poisson de la réalité. Mais regardez, ce sont les services publics qui, en ce moment, assurent majoritairement le fonctionnement du pays :  les hôpitaux, l’Education nationale et ses milliers de professeurs, d’instituteurs si mal payés, EDF, la Poste, le métro et la SNCF. Et ceux dont, naguère, vous avez dit qu’ils n’étaient rien, sont maintenant tout, eux qui continuent de vider les poubelles, de taper les produits aux caisses, de  livrer des pizzas, de garantir  cette vie aussi indispensable que l’intellectuelle,  la vie matérielle.  
Choix étrange que le mot « résilience », signifiant reconstruction après un traumatisme. Nous n’en sommes pas  là. Prenez garde, Monsieur le Président, aux effets de ce temps de confinement, de bouleversement du cours des choses. C’est un temps propice aux remises en cause. Un temps  pour désirer un nouveau monde. Pas le vôtre ! Pas celui où les décideurs et financiers reprennent  déjà  sans pudeur l’antienne du « travailler plus », jusqu’à 60 heures par semaine. Nous sommes nombreux à ne plus vouloir d’un monde  dont l’épidémie révèle les inégalités criantes, Nombreux à vouloir au contraire un monde  où les besoins essentiels, se nourrir sainement, se soigner, se loger, s’éduquer, se cultiver, soient garantis à tous, un monde dont les solidarités actuelles montrent, justement, la possibilité. Sachez, Monsieur le Président, que nous ne laisserons plus nous voler notre vie,  nous n’avons qu’elle, et  « rien ne vaut la vie » -  chanson, encore, d’Alain  Souchon. Ni bâillonner durablement nos libertés démocratiques, aujourd’hui restreintes, liberté qui  permet à ma lettre – contrairement à celle de Boris Vian, interdite de radio – d’être lue ce matin sur les ondes d’une radio nationale.
Annie Ernaux

lundi 23 mars 2020

Ma petite classe Coronaminus

Je suis enseignante à l'école de Duingt, j'ai les deux premières années de maternelle. Après une semaine de classe en ligne, un premier retour sur une expérience particulière, pour ne pas oublier par la suite les impressions, le ressenti, avec beaucoup de photos.

LUNDI
J'ai démarré la classe virtuelle dès lundi 16 mars avec un premier mail expliquant aux parents la situation et proposant des activités en numération et autour d'un imagier permettant de faire du vocabulaire et des Mémory.
Les premiers messages des parents sont optimistes et pas encore vraiment ancrés dans la continuité scolaire " Merci Jeannie pour ces supports.On attaque dès demain le travail d' école à la maison avec X, aujourd'hui on laisse passer la pilule et nous focalisons sur des activités plus récréatives et le jardin. En espérant  que la situation  se résoudra bientôt."  Ce matin, le ministre parle d'une reprise le 5 mai.


MARDI
Dès le lendemain, beaucoup de photos et mails des enfants en activité sont arrivées. Certaines parents témoignent de la difficulté de mettre les enfants au travail.
Alors, je propose de chanter. J'envoie l'enregistrement d'une chanson qu'ils connaissent déjà avec une nouvelle, facile à apprendre. J'en profite pour faire suivre un mail de la psychologue scolaire sur comment aborder le coronavirus et le confinement avec des enfants. C'est comme cela qu'une petite, décide de l'appeler le "Coronaminus", nom que j'ai aussitôt retenu comme nom de notre classe à distance.



 



















 "Au début, pas facile de s'y mettre :
Quelques nouvelles de X. 1 er jour : numérologie, reconnaitre les nombres (OK). 2 éme jour : apprentissage numérologie (après impression des feuilles), le coquin n’a pas envie de travailler !!! on arrive difficilement à 5 alors qu’avec sa sœur il va plus loin. On va y arriver."


MERCREDI
Je reste sur ma lancée et oublie volontairement qu'il n'y a pas classe. Dans cette situation de confinement,  entre 3 et 5 ans, il ne s'agit pas de passer 6 heures par jour en travail scolaire, mais bien d'alimenter les parents en activités qui leur permettront d'occuper leurs enfants. Ils doivent continuer à apprendre, à progresser et a minima, à conserver les acquis.
Cette fois, j'envoie des images de vocabulaire de positionnement, (dessus/dessous, loin,....) proposées par le conseiller pédagogique qui dès le début nous a envoyé quelques idées pour bien démarrer. J'encourage les parents à faire de petits jeux physiques, ou que l'enfant fasse faire à ses jouets.
La relation s'établit bien avec les élèves qui m'envoient plein de messages de satisfaction, de photos, de nouvelles.

 Chaque soir j'envoie un ou deux mails de nouvelles, avec photos des uns et des autres pour maintenir le lien entre eux. Ils témoignent de la vie quotidienne en confinement :
"Bonjour jeannie et merci pour ces informations et consignes de classe, nous ne devrions pas nous ennuyer ? Le timing à la maison est une vraie gestion entre les leçons des filles et le télétravail !
X adore écouter les comptines en boucles et nous avons commencé à travailler avec les images devinettes. Voici aussi quelques photos puisque nous sommes bcp dans le jardin avec cette météo !
Prenez soin de vous et merci pour ces échanges"
OU
"Nous avons commencé aujourd'hui le travail à la maison, car le magasin étant ouvert pas facile de lui faire faire les devoirs et d'aller servir les clients en même temps....Beaucoup de mal à se  concentrer, est ce le fait qu'il est chez lui ? Je ne désespère pas ! En tout cas, en ce qui concerne les activités manuelles, il a de l'idée !"


JEUDI
Il me manque toujours une dizaine d'élèves qui n'ont pas donné signe de vie. On m'a envoyé les adresses mails mais pas les numéros de téléphone et je dois aussi aller à l'école faire quelques photocopies avec des gants pour déposer dans certaines boîtes aux lettres. Je demande donc une autorisation de déplacement pour me rendre à l'école. Pour une fois l'administration a été efficace et rapide, je pourrai y aller dès le vendredi.

 


Côté école, je propose de la lecture. Il s'agit de reconstruire un atelier de la classe qui permet d'apprendre à lire les prénoms des copains, de quelques uns en petite section à toute la classe chez les moyens. Les moyens qui sont déjà à l'aise avec ce travail ont de la phonologie (reconnaissance des sons). Je rajoute une nouvelle comptine avec jeu de doigts car la première à été très vite apprise. Trois enfants ont même envoyé de petites vidéos.

 


















La coopération avec les parents s'installe et les enfants mordent à l'hameçon, témoignage de la maman de X qui à 3 ans et demi :
"Hier X a fini la journée en utilisant l'imagier et en comptant. Ce matin nous avons changé l'ordre ! X a commencé par les ateliers avant de sortir jouer dehors ! Elle a commencé par écouter et chanter les comptines. Elle a adoré les exercices de vocabulaire/motricité, toute la famille y a eu droit! Puis on a fait la date et elle compte avec la règle comme à l'école ! Je lui préparerai les prénoms pour demain."

 

Certains parents sont très inventifs, s'inspirant des propositions à leur manière :
"Merci pour ces messages ! Ici le thème du jour était "les formes" : après la date et le comptage, X devait deviner les formes les yeux bandés, colorier les formes identiques de la même couleur. Même le repas était en lien avec le thème : purée en forme d'étoile, jambon découpé en forme de cœur et fromage en rectangle. Et on a lu des histoires et fait des jeux en lien avec les formes. On a cherché des objets qui commencent par le même petit son que carré, rond et triangle. Sans oublier un peu de créativité avec le bonhomme en formes géométriques ! Belle soirée !"
OU


"Voici les activités du jour avec X: ... ce midi activité en plein air pour travailler la coordination : objectif remplir les trois abreuvoirs à animaux avec le gobelet sans en verser à côté."


 










VENDREDI
Avec les numéros de téléphone, je crée le contacte avec toute la classe. Tous avaient vu les mails passer mais ne communiquaient pas pour autant. La plupart s'était mis au travail mais plus discrètement.
Pour le jour du printemps, j'ai donné un coloriage, la révision des couleurs pour les petits et de la lecture d'albums.

 Dans notre correspondance, parfois les enfants témoignent eux mêmes :
"Gentille maîtresse, je suis contente que tu nous envoies des mails. Bisou bisou
OU
"Bonjour maîtresse, ca va bien pour tout le monde"
OU
"Voilà enfin de mes nouvelles ! Je suis très contente d’avoir reçu des devoirs, je peux désormais faire comme mon frère… J’aime retrouver les chiffres et j’y arrive de mieux en mieux. Les petites comptines me plaisent beaucoup, W en profite aussi !! L’imagier est très joli, je confonds souvent le koala avec le kangourou…Nous profitons aussi W et moi du soleil, quelle chance nous avons d’avoir un jardin. signé X"

LUNDI 
Aujourd'hui, je propose des séances de yoga à partir d'une vidéo sur internet, d'accueillir une correspondante qui est dans les landes et de faire des activités autour des propriétés de l'eau proposées par un autre élève.

 










INTERACTIONS
Au fils des jours les interactions entre les élèves, leurs parents et moi se démultiplient et je retranscris ces mails une à deux fois par jour avec l'ensemble de la classe. On s'échange des nouvelles, des commentaires sur les activités, des photos, des vidéos. Mes mails sont remplis d'encouragements et de méthodologie pour faciliter la mise en route.
Finalement, je m'aperçois que les échangent de correspondance sont un élément fort pour sortir l'enfant du confinement :  
"Merci pour ces mails qui nous motivent bien aussi : je crois que les nouvelles des copains sont en passe de devenir notre rituel d'après diner!"

BENEFICES
Les parents témoignent de leur plaisir à faire ces activités avec leurs enfants qui pour certains en réclament même le week-end. Les parents créent un nouveau type de relation avec leur enfant, ils leur montrent ainsi tout l'intérêt qu'ils portent à leurs apprentissages et cela fait bien grandir les enfants.
Une maman résume bien son organisation et comment faire passer tout cela en douceur et bonne relation de confiance avec son enfant :
" Je vous remercie pour ces nouvelles. De notre côté nous nous organisons chaque jour un peu mieux. Voici un résumé de ces 3 jours...
Nous tentons de compter le matin... En voyant les photos X est très inspirée par les méthodes des copains et copines car jusque là nous faisions tout sur l'écran de l'ordinateur (n'ayant pas d'imprimante) et X m'a dit maman "c'est comme ça qu'on fait à l'école, c'est sur le mur". Hé oui, du coup nous allons réaliser les chiffres ensemble et les afficher peut être que cela sera plus efficace... 
Pour compter et donner envie j'ai testé hier matin la chanson 123 nous irons au bois...Les imagiers remportent un grand succès auprès d'Olivia car nous passons au moins  30 à 45 minutes dessus à la demande d'X et adore les comptines aussi ! 
Nous avons testé une histoire de Yetili (la cigale et la fourmi) sur Le site indiqué hier : lumni... Puis questionné X sur ce qu'elle a compris et ses souvenirs d'observation fourmis et cigales l'été dernier...
Ce matin nous avons aussi suivi le cours de dessin toujours sur le site "Lumni" pour apprendre à faire un Panda. (Dessin ci-joint) et ajouté du bambou pour qu'il mange... Et d'elle même X a dessiné le soleil et les pattes d'ours ... "J'ai adoré" dit X"
Le mardi matin une maman écrivait :
" Merci pour tout ce que vous nous envoyez . Ça va nous faire des bons supports . Maintenant il faut faire comprendre à C que ce ne sont pas des vacances !!!"  
et au bout d'une semaine : 
"C a passé un bon week end . Nous avions pas prévu de « faire l ‘école «  ce week end mais C a voulu quand même faire certaines choses : la date, la frise numérique. Elle a voulu aussi faire un cahier d'activités où il y avait du découpage a réaliser pour faire les exercices. On a fait beaucoup, beaucoup, beaucoup de puzzles. Aussi les dominos avec les chiffres ."
Voilà le but à atteindre est possible, même à distance. Si il faut tenir jusqu'au 5 mai, il faudra être inventif, mais je compte aussi sur les propositions des parents, des conseillers pédagogiques, des autres collègues pour continuer à faire vivre nos classes et bien faire passer cette période à nos enfants. Même si la situation est sans commune mesure, je pense souvent au film "La vie est belle" de Roberto Benigni.

mardi 17 mars 2020

Et maintenant...

Nous remercions vivement tous les électeurs qui nous ont placé en tête, mais l'élection est suspendue... et c'est normal.
Suite à l'accélération de la pandémie dans notre pays et aux mesures exceptionnelles prises juste avant les élections, une partie conséquente de nos concitoyens ne sont pas allés voter. Nous saluons l'engagement des personnels pour assurer un déroulement sain du scrutin dans un contexte inédit encore il y a quelques semaines.
La priorité est bien sûr la santé publique. Malheureusement, au soir du premier tour, les informations n'étaient pas bonnes, la pandémie risquait de s'accentuer dans la semaine qui vient. Tenir un second tour au pic de l'épidémie, revenait à mettre encore plus en danger la population. Il était raisonnable d'annuler ce second tour dans l'immédiat.
La réponse est tombée hier soir, le 1er tour devrait être validé et le second tour ne se déroulera pas avant juin. Notre conseil municipal reste à l'identique malgré ce désaveu important de la population. J'espère qu'il ne nous sera proposé (imposé) aucun dossier important qui engagerait l'avenir mais juste de la gestion du quotidien et qu'ils respecteront la parole démocratique.
Le conseil communautaire des Sources du lac d'Annecy se voit renouvelé concernant les élus de Chevaline, Doussard, Lathuile, Saint-Féréol et Val de Chaise, les élus de Faverges-Seythenex et Giez restent les mêmes jusqu'au 2ème tour. Nous allons cependant réélire un président et ses vice-présidents de manière temporaire. Une situation inédite qui là aussi ne permettra que de gérer le quotidien et pas d'engager pour l'instant des actions nouvelles.

Au niveau national, quand cette pandémie sera derrière nous, il sera temps de s’interroger sur le niveau des services publics du pays, dont la santé en premier lieu, nos capacités d'anticipation pour faire face à ce type d'événement.
Notre modèle de développement effrénée qui détruit nos écosystèmes naturels et génèrent tant des désordres qui nous mettent en péril pour différentes raisons : malbouffe, cataclysmes naturels, pollutions, maladies, catastrophes industrielles ou nucléaires,... nous exposent chaque jour un peu plus.
L'écologie apporte certaines clés de lecture pour comprendre l'évolution du monde, beaucoup de solutions sont expérimentées sur la planète et font la preuve qu'un monde plus sain, plus juste, plus sûre est possible. Ensemble, nous allons devoir construire les bonnes pratiques de demain, nous n'avons plus le choix. Ensemble, il faudra accompagner les résistances au changement, résistances intrinsèques à chacun dont je ne m'exclue pas.

Pour l'instant prenons soin de nous et des autres. Ne sachant pas vraiment l'ampleur de l'épidémie dans notre environnement, nous devons tout faire pour pouvoir dire "La maladie ne passera pas par moi". Une parenthèse dont chacun saura profiter à sa manière pour faire le point, se ressourcer, reprendre parfois un rythme plus humain centré sur l'essentiel.

mercredi 5 février 2020

Dernier conseil municipal

Certainement le conseil municipal le plus court de la mandature, à part ceux annulés faute de quorum.
Pour une fois, c'est le maire lui même qui a tenu le conseil et non le Directeur Général des Services, qui n'est quasiment pas intervenu. Ce symbole de reprise en main arrive un peu tard et ne dupe personne.


Point 2 - Création d'une maison France.
Après le transfert du tri du courrier et la disparition programmée de la trésorerie, on nous demande de construire avec la communauté de communes un maison des services publiques, pour avoir occasionnellement des permanences des services de l'état. Encore un transfert de l'état sur les collectivités locales. Progrès ou pas ? Désengagement de l'état certainement. A nous d'en faire des lieux d'accompagnement des populations devant la déshumanisation des services publiques. Chacun sait les difficultés que cela engendre quand on ne communique plus que via le numérique. et qu'on ne maîtrise pas les procédures ou que cela dysfonctionne.

Point 4 - Vente de logement
La dilapidation du patrimoine communal continue.

Point 10 - Convention avec une association (ou une société) pour organiser le trail.
Beaucoup de flou dans ce dossier sur la structure avec laquelle la commune conventionne. Ce qui nous a été présenté comme une association de Saint-Jorioz serait une société de Curienne ! Même les élus de la majorité n'ont pas l'air au courant de ce que beaucoup d'entre nous ont découvert sur internet. Un élu de la majorité parle de structure transparente, n'osant pas dire fantôme, le maire lui même ne semblant pas très confiant !
Devant ce flou complet, Claude Gaillard et moi-même avons préféré voter contre.

Décisions prises par délégation
On découvre que de nombreux aménagements pour l'installation de la centrale photovoltaïque sont pris en charge par la commune, déjà 138 000 € et non par la société (55% privé - 45% commune) votée au précédent conseil municipal qui touchera les bénéfices de ce projet.
 Je comprends alors que la subvention que j'ai obtenu de 240 000 € pour la commune sur ce projet (quand j'étais responsable du Projet TEPOS au titre du Parc Naturel Régional du Massif des Bauges) cette subvention sert à 55% pour la société et donc seulement 45% pour la commune. J'ose le dire, ça me révolte.

On va enfin pouvoir tourner la page.

mercredi 8 janvier 2020

Avant dernier conseil municipal

Compte rendu du conseil municipal du 17 décembre reporté au 6 janvier

Cette fois encore le conseil a du être reporté car les documents ne nous ont pas été envoyés dans les délais.

3. Mise à jour des commissions suite à la démission de Jean-François Fréalle écœuré par les manigances de sa tête de liste, Patrick Duc, qui a rejoint Marcel Cattanéo. J.F. Fréalle a jeté l’éponge.

4. Périmètre de projet – Entrée Route d’Albertville
On nous demande de prendre position sur un aménagement urbain qui s’appuie sur l’étude urbaine menée par la mairie. Or, depuis des mois, on nous refuse la transmission de cette étude, nous en avions juste les pages 42 et 43. Redemandant l’ensemble des documents de cette étude pour la Xième fois  (l’étude a été financée par des fonds publics), on m’annonce qu’on ne nous la transmettra pas avant mi-février et le maire de préciser ; « Nous ferons, comme nous l’entendons » c’est à dire le plus tard possible par rapport aux programmes électoraux. Cette étude ne sert que le programme de la liste majoritaire sortante, ce qui est illégal.

7. Approbation des budgets primitifs
Nous ne nous sommes pas attardés car que ce budget primitif est fonctionnel pour ne pas créer de rupture de fonctionnement mais serra totalement revu par le nouveau conseil municipal.

11- Avenant à la délégation de service public eau potable.
Suite à une mauvaise estimation du volume d’eau vendu sur Seythenex du simple au double ! 24 000 m³ au lieu de 48 000 m³ estimés, il faut baisser la redevance payée par Véolia à la commune. Pourtant ces chiffres étaient simples a trouver en mairie.

19 – Centrale photovoltaïque
Nous nous réjouissions que ce projet voit enfin le jour, pour autant, on nous demande de voter pour la construction et l’exploitation sans aucun élément sur le plan d’affaire du projet, aucun éléments techniques sur le type de panneaux, leur provenance, la capacité de production, le prix de rachat du kWh, l’organisation de la maintenance, les règles de revente… Aucun éléments sur tout cela. Les éléments sont plus clairs à trouver sur le Chemin de l’info, que pour le vote des élus.
On nous parle juste du montage financier entre la commune et un partenaire CORFU SOLAIRE qui constituent ensemble une société « CS Faverges LA FOURCHE ». La commune aura 45 % de participation et ne sera pas majoritaire. Pas très rassurant. L’investissement sera de 2 000 000 d’€ et par cette société la commune participera à un emprunt de 1 810 000 €
En 2015, alors que j’étais Conseillère Régionale, vice-présidente au PNR du Massif des Bauges et Présidente de la commission énergie,  j’avais fait inscrire ce projet sur la liste TEPOS Territoire à Energie Positive Croissance Verte signé par François Holande au Châtelard, le 20 août 2015. 240 000 € de subventions de l’état attribués à la centrale photovoltaïque de Faverges. Pourtant nous avons bien failli la perdre car pas utilisée dans les délais, juillet 2019. La municipalité a obtenu un délai d’un an supplémentaire. Ouf !
Depuis le début de ce projet nous revendiquions auprès de Laurent Riquier,  une participation citoyenne des habitants  qui génère plus de retombées économiques locales sur le territoire. L’étude menée pour les assises nationales des énergies renouvelables nous le confirme.
https://energie-partagee.org/etude-retombees-eco/
Cette étude démontre que quand un euro est investi au capital d’une installation d’énergie renouvelable, ce sont 2,5 euros qui sont créés pour le territoire au lieu de moins d’un euro quand le projet est porté par un  privé.
Dans l’étude citée précédemment, ils mettent les communes en garde : “le soleil et le vent sont des biens communs. Les collectivités territoriales ne doivent pas se satisfaire des seuls revenus de la fiscalité et des loyers tirés de l’exploitation des ressources renouvelables de leurs territoires. Elles ont la possibilité d’investir et d’engager les citoyens et l’ensemble des acteurs locaux au capital de ces projets en multipliant par 2 voire par 3 les retombées économiques locales. Par ailleurs, la transparence et la vertu de ce modèle économique est un gage supplémentaire d’appropriation locale.”
Plutôt qu’un partenariat avec un promoteur privé qui possède la majorité du projet, nous aurions voulu que les citoyens de Faverges-Seythenex soient plus associés à ce projet, qu’ils puissent y  faire un placement éthique pour le développement de leur territoire.

Alors pour prouver que l’investissement public et citoyen majoritaires sur le projet était possible même pour de gros projets, je joins quelques exemples :

La petite Vicomté, un projet éthique et citoyen du début à la fin et pourtant quatre fois plus important qu’à Faverges.
Comme à Faverges, ce projet permet de réhabiliter un site qui a longtemps servi de décharge et qui était impropre à l’agriculture et à la construction. Le parc photovoltaïque de la Petite Vicomté, à côté d’Angers, est un  montage économique collaboratif. Il a été porté grâce à la synergie de plusieurs acteurs : la société d’économie mixte Alter Energies, le développeur Valeco, et de nombreux citoyens à travers le fonds d’investissement Énergie Partagée. Ensemble, ils ont financé cette installation à hauteur de 8,3 millions d’euros. 20 000 panneaux solaires pour une puissance de 9,2 MW (quatre fois plus important que celui de Faverges). L’électricité produite est vendue à Enercoop, fournisseur d’électricité vraiment verte, locale et citoyenne organisé en réseau de coopératives, via le mécanisme de complément de rémunération. Enercoop bonifie cet achat avec une prime qui permettra de financer des actions de sensibilisation en faveur de la transition énergétique.
https://energie-partagee.org/etude-retombees-eco/

Le parc solaire citoyen dans l'Aude.
Un projet important , mais plus modeste que Faverges en puissance produite. Il présente la particularité que les particuliers sont les principaux investisseurs.
https://www.18h39.fr/articles/modele-a-suivre-le-1er-parc-solaire-citoyen-va-voir-le-jour-dans-l-aude.html

La centrale photovoltaïque 100 % publique
Un projet mené par Eau de Paris, une entreprise totalement publique, sur le toit d’un de ses réservoirs d’eau potable à l’Haÿ-Les-Roses dans le Val-de-Marne.
https://www.18h39.fr/articles/modele-a-suivre-le-1er-parc-solaire-citoyen-va-voir-le-jour-dans-l-aude.html

Nous sommes bien sur favorable à la construction d’un parc photovoltaïque sur l’ancienne décharge, mais pas à ce projet qui est purement financier. Nous perdons l’occasion d’un formidable outil de projet collectif et de développement local.

20 et 21. Vente de logements
On poursuit la vente des bijoux de famille, le patrimoine immobilier de la commune.

Point supplémentaire – Reprise du trail par une association
A ce, jour, nous ne savons pas si cette délibération sera légale puisque tous les conseillers municipaux n’avaient pas été destinataires du mail mentionnant cette délibération supplémentaire.

Des conseils de plus en plus laborieux. Pour beaucoup de raison que nous n’osons plus énumérer, nous avons perdu totalement confiance dans le fonctionnement et dans les propositions de cette municipalité.