vendredi 8 décembre 2023

Eclaircissements

 Le temps est venu des explications sur le retrait de mes délégations par monsieur Jacques Dalex en commune et Communauté de communes, usant du pouvoir qui est le sien pour m'éloigner de l'action publique pour notre territoire, faisant fi du vote démocratique des élections municipales.

Seul l'Essor Savoyard a pris soin de m'interroger et a ensuite respecté ma parole. Le Dauphiné a brodé et inventé sans jamais m'interroger. Le Faucigny n'a pas vérifié ses sources, n'arrivant pas à me joindre pendant mes congés. Ils m'ont interviewé dernièrement et publié un article le 17 novembre. 

Beaucoup de personnes m'interrogent, n'ayant pas compris les raisons du retrait de mes délégations par Jacques Dalex, Maire et Président de la Communauté de Communes. Ces articles, dans des styles très différents, datent de plus d'un mois, je me permets donc de les diffuser. Ils donnent un éclairage sur la situation. 

 Un style différent, l'article du Faucigny avec une erreur d'interprétation. Je ne renie pas mon vote même par procuration, pour la fermeture de la Sambuy dans son mode de gestion. Je trouve qu'il est arrivé prématurément sans avoir exploré les pistes de son devenir, sans la réflexion à l'échelle intercommunale, et la participation de d'autres partenaires publics ou privés. Le maire avait promis que cela viendrait après...


Le maire rappelle constamment, que le retrait des délégations est de sa responsabilité et qu'il n'a pas à se justifier de cette décision. En commune, en tout cas avec les adjoints, la problématique a été clairement énoncée "Je souhaite me représenter en 2026, mais sans Jeannie", et il veut régler le problème maintenant et pas à quelques mois des élections. Il espère que d'ici là les favergiens auront le temps de m'oublier, ainsi que la fermeture de la Sambuy. Il est d'ailleurs déjà en campagne avec de nombreuses réunions publiques, de quartiers, des commerçants, des associations.... En communauté de communes, il écrit personnellement à chaque membre, un long mail qui n'a convaincu quasiment que des élus de Faverges qui craignaient son chantage de départ de la mairie.

Pour ma part, je ne supportais plus, et ne supporte pas, comment Monsieur Dalex ferme rapidement les débats qui ne vont pas dans SA vision. Il fait semblant de ne pas entendre, comprendre, des positionnements différents. Il ne partage pas l'information, la connaissance qui pourtant semblent guidées ses décisions. Il exige une confiance aveugle en sa parole. Autant cela fonctionne en communes, autant les maires et vice-Présidents de la Communauté de Communes ne se laissent pas berner aussi facilement. 

Maintenant je vais reprendre tranquillement le chemin de l'école pour finir ma carrière avant la retraite dans un an. 

Contrairement à ce que j'avais annoncé dans l'émotion, je ne rendrai pas ma place de  2nde vice présidente de la communauté de communes. On m'a confirmé dans ce poste par un vote du 28 septembre 2023, montrant le désaccord du conseil quand au retrait de mes délégations. Je suis donc aujourd'hui, 2nde Vice-Présidente en CCSLA (sans délégations et donc sans indemnités, mais membre du bureau) et simple conseillère en commune,. Je reste dans le respect des électeurs qui avaient voté pour moi et attendent encore de ma part, une forme d'engagement dans la vie publique à leurs côtés.


vendredi 17 novembre 2023

Conseil Municipal du 15 novembre

Deux mois après mon éviction du poste de 1ère adjointe par le maire, j'étais mercredi soir de retour au conseil municipal. Quelle ne fut pas ma surprise de me voir placée, avec mon chevalet nominatif, très haut dans la salle à proximité des adjoints !  Par contre, pour l'appel, il ne le fait plus dans l'ordre de l'élection mais m'a noyée au milieu de la masse des élus majoritaires. Tout cela ne semble pas lié au hasard. En fin de conseil, j'ai demandé à ce que l'ordre d'appel, qui a toujours été celui de l'élection, où je suis en 2ème place et qui a permis au maire  d'être élu, soit respecté de nouveau. N'étant plus invitée aux réunions du groupe majoritaire, j'ai demandé à être placée au fond de la salle près des groupes minoritaires, plus conforme à la situation politique actuelle.

Pour les délibérations votées à ce conseil, je pointe deux délibérations qui nécessitent des explications. 

Je regrette que les minorités n'aient pas voté pour la vente de la parcelle entre le Madrid et le Flavie (ancienne clinique Berger) pour un projet immobilier particulier avec non pas un promoteur privé classique mais une Société Coopérative d'Intérêt Collectif, la SCIC HABITEE - https://habiteescic.com/ habitat éthique et écologique. Habitéé réalise des logements durables et abordables, à destination de propriétaires occupants, souvent primo-accédants.

Le maire n'a pas su présenter ce projet et répondre aux questions des opposants qui certainement auraient été plus favorable s'ils en avaient mieux compris le sens.


Ce projet travaillé depuis le printemps 2021 en concertation avec la SCIC Habitée, une professeure d'architecture de Grenoble, le Parc Naturel Régional du Massif des Bauges, l'Etablissement Public Foncier (EPF), et le Pôle Excellence Bois, a fait l'objet d'un dépôt à l'Appel à Manifestation d'Intérêt (AMI) Engagés pour la qualité du logement de demain lancé le 14 octobre 2021 par le ministère de la Culture, et celui du Logement. Nous avons été labellisé dans ce cadre et sommes suivis par les services de l'état pour la réussite de ce projet. 

Les principaux atouts qui ont retenues leur attention :

- Notre volonté de combler le chainon manquant du parcours de l'habitat sur notre territoire entre le logement social et l'accession à la propriété. Comment faire baisser le coût du logement sans renier sur la qualité environnemental et permettre l'accession aux salariés du territoire à revenus modestes. 

- le détachement du coût du foncier du coût de la construction. Les acheteurs ne paient que la  maison et ne revendront que la maison en cas de déménagement, ce qui divisent le prix final par deux, grâce au Bail Réel Solidaire. L'accès est réservé aux revenus modestes et le prix au m² construit est encadré. L'investissement du terrain est porté par une foncière et remboursé sur du très long terme.

- Un espace partagé, une halle-atelier commune aux 36 logements pour partager des connaissances de bricolage pour son logement : tapisserie, peinture, carrelage,... implanté dès le début du programme et comme bien commun de la copropriété.

- La mixité sociale entre les 30% de BRS et l'accession libre.

- L'adéquation entre le mode de construction et les ressources locales par la construction bois pour un programme à haute qualité environnemental.

- L'originalité du statut du promoteur qui réuni collectivités, constructeurs et usagés en SCIC.

Pour répondre à la question posée par Jean-Philippe Martinet, en conseil municipal, non la commune n'a pas trop de logements sociaux elle n'est d'ailleurs pas contrainte à un pourcentage globale comme à Doussard au titre de la loi SRU. Par contre, elle est contrainte par le SCOT Schéma de Cohérence Territoriale de l'ensemble du bassin annécien traduit dans le PLUi à 25% de logement sociaux par programme neuf ou réhabilitations importantes. Le BRS comme expliqué ci-dessus entre dans la catégorie des logements sociaux et viens permettre une accession aidée pour des ménages modestes travaillant sur le territoire.

Concernant la densité en centre-ville et la circulation automobile. Si nous construisons la ville de demain, toutes les études le démontrent, que le nombre de véhicules individuels, type voiture, va inéluctablement baissé. Aucune ressources pétrolières, aucune ressources en matières premières, ne vont permettre le maintien de véhicules personnels à un tel niveau. Mieux vaut anticiper pour construire la ville de proximité du coeur de ville bien desservis en transports en communs pour l'équité de tous en terme de mobilité. Ce qui comptera, c'est pas la voiture individuelle pour chacun mais la mobilité pour tous.

Oui j'aurais aimé une meilleure défense du dossier par le maire pour obtenir l'adhésion de tous sur ce projet. Peut-être une présentation complète du projet par la SCIC Habitée aux habitants et à minima au conseil serait nécessaire.

L'autre point qui est passé assez inaperçu est le passage de la propriété du Val de Tamié du domaine public de la commune à son domaine privé. Cette délibération va permettre de proposer la gestion du site de Tamié à un partenaire privé comme pour la gestion du château. Je ne dis pas que c'est une mauvaise chose, je traduis la décision pour une meilleure compréhension de tous.