La politique de l’Autruche
Les chiffres sont en effet là. Selon une
enquête de RFF rendue publique en 2012, l’autoroute ferroviaire alpine
permettrait de faire rouler quotidiennement 120 trains (contre 20
aujourd’hui) et de reporter 700 000 camions par an sur le rail. Force
est de constater que malgré la création en 2002, du Fonds pour le
développement d’une politique intermodale des transports dans le massif
alpin rien n’a été fait. Alors qu’en miroir, nos voisins Suisses et
Autrichiens, sur des voies circulant à 1150m et 1370m, transportent
entre 15 et 16,8 millions de tonnes de marchandises quand nous n’en
transportons que 3,2 millions.
« Par la création d’un opérateur
public ferroviaire de proximité destiné au fret, la Région peut dès
aujourd’hui transférer les camions sur le rail. Nos montagnes et leurs
habitants doivent pouvoir respirer ! Il n’est pas question de les mettre
sous cloche ! Nous voulons faire des ces territoires de véritables
locomotives en matière d’innovation environnementale, d’adaptation au
changement climatique, d’économie circulaire et de transports. » ajoute Corinne Morel-Darleux.
Le Rassemblement Citoyen, Ecologique
et Solidaire déplore ainsi le manque d’ambition et le manque de vision
pour ces territoires clés dans la lutte contre le dérèglement
climatique.
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